Des produits frais de Montélimar disponibles sur Amazon

Le commerce en ligne s’est beaucoup développé. Actuellement, on peut trouver n’importe quel produit sur Internet et le nombre des sites de vente n’a cessé d’augmenter. Parmi les géants de l’e-commerce, il y a Amazon. La  plateforme américaine réunit plusieurs milliers de commerçants et propose tout un tas de produits et de marques. Récemment, elle a lancé un nouvel espace nommé  « La Boutique des producteurs ». Il est dédié aux producteurs drômaderchois et nombreux sont ceux qui ont décidé de tirer profit de cette occasion.

Acheter en ligne les produits locaux de la Drôme

Désormais, les produits locaux de la Drôme se vendent sur Internet. En effet, l’idée de vendre sur « La Boutique des producteurs » intéresse déjà de nombreux producteurs. La boucherie familiale Toutengros de Montélimar compte parmi les premières enseignes a avoir saisi cette nouvelle opportunité d’affaires. Elle vient d’être renommée « Maison Victor ». Son responsable, Victor Mazoyer, se réjouit de son arrivée sur Amazon.

En fait, ce dernier est conscient que l’achat de viande en ligne est une pratique peu courante et on peut même dire que c’est un peu bizarre. Mais il reste convaincu que les gens vont finir par s’y habituer et à adopter ce nouveau mode d’achat. Par ailleurs, selon le directeur de Toutengros, le commerce sur Internet est une solution de développement plus avantageuse. C’est à la fois plus pratique et moins coûteux que d’ouvrir de nouveaux magasins dans d’autres villes.

Victor Mazoyer estime également que si 2 à 3 % du chiffre d’affaires se réalise grâce aux ventes en ligne, ce sera déjà un énorme succès. Notons que l’enseigne Toutengros propose à sa clientèle de la viande, de la charcuterie et bientôt des fromages. Ce sont tous des produits de terroir.

Un tour sur la  proposition du géant américain

Vendre des produits sur la « La Boutique des producteurs » n’est pas une opération gratuite.  Cela dit, le géant de l’e-commerce américain a décidé de leur faire une offre plutôt tentante. En effet, les producteurs de la Drôme doivent s’acquitter d’un frais d’abonnement spécial d’un montant de 39 euros par mois. En outre, ils sont libres de fixer les prix de leurs produits. Cependant, 15% du montant des ventes reviendra automatiquement à Amazon.

Il faut aussi souligner que les producteurs ont le droit de gérer eux-mêmes la livraison des produits. Sinon, ils peuvent toujours se servir du système d’expédition mis en place par le géant américain. À part Victor Mazoyer, deux producteurs de safran ont été conquis par ce principe de vente.

Un concept peu convaincant selon d’autres producteurs

Si le boucher de Montélimar est très enthousiaste à l’idée de vendre sur « La Boutique des producteurs », d’autres commerçants de la Drôme ont déjà montré leur insatisfaction. Pour information, Amazon a offert aux producteurs une période d’essai de quelques mois avant le lancement officiel du site de vente spécialisé. Karine Maggiore, la responsable du Safran de Romégier à Pont-de-Labeaume, en Ardèche, a tenté l’expérience. Verdict : elle n’est pas du tout séduite.

La productrice a vendu ses produits sur Amazon durant trois mois et son chiffre de vente reste relativement faible. A priori, elle a vendu plus de bulbes de crocus que de safran. Selon Karine Maggiore, l’affaire n’est pas vraiment rentable, car la vente est trop faible. Il faut écouler plus de produits pour rentabiliser les frais d’abonnement. Selon ses dires, elle hésite encore à se lancer dans cette aventure et elle va prendre le temps d’y réfléchir sérieusement.

Amazon comme site vitrine de référence

Notons que d’autres commerçants originaires de Drôme-Ardèche sont déjà présents sur Amazon depuis plusieurs années. Ils estiment que le concept a ses avantages et ses inconvénients. Parmi les professionnels ayant déjà tiré profit de la vente sur Amazon, il y a l’entreprise Nougat-Chabert et Guilot à Montélimar. D’après ce nougatier, il s’agit d’un site vitrine de référence. Affichant untrafic élevé, il est capable d’optimiser la visibilité d’une marque.

Selon la directrice générale déléguée de Nougat-Chabert et Guilot, Marie-Claude Stoffel, les ventes sur ce site web représentent 15% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Autrement dit, même si la présence sur Internet ne garantit pas un immense profit, c’est un moyen d’augmenter ses revenus. En ajout à tout cela, vendre sur Amazon, c’est se trouver sous le feu du projecteur. On accroît facilement sa réputation.

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